LA PATROUILLE


Viens par ici mon p’tit homme
Y a pas tant d’monde. On n’y voit rien,
Déboutonn’ toi tu verra comm’ je s’rais gentille
Et j’t’aim’rait bien. Tu m’donneras six sous
Pour ma peine béni soit le nœud qui m’étrenne

Refrain :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah c’est une patrouille
Attends-moi là, entretiens toi
Pendant c’temps là
C’est une patrouille attends-moi là
Entretiens toi pendant c’temps là

C’est des boueux, n’y prends pas garde,
Viens que j’te magne ton p’tit outil…
Vrai j’avais cru qu’ c’était la garde…
I’ bande encore… Est-il gentil !
Allons et que rien ne t’arrête,
Fais-moi cadeaux d’ta p’tite burette…

Vrai j’en t’y d’la veine tout de même,
T’as du beau linge… Es-tu marié ?
T’es beau et t’as les yeux que j’aime.
Tu dois au moins être épicier ?
Ou même représentant de la Chambre…
Jouis donc cochon… Ah ! le beau membre !

J’ai beau manier ta p’tite affaire,
Qu’est-ce que t’as donc, t’en finis pas ?
C’est-y qu’t’aurais bu trop de bière,
Ou bien, ma gueul’ qui t’revient pas ?
Pense à une femm’ qui aurait d’belles cuisses.
Ou à une autre qui aurait des miches.

Qu’est-ce que tu dis ? Capote anglaise ?
Mon cul est aussi propre que l’tien,
J’me fous pas mal que tu me baises
Tu peux t’en retourner d’où tu viens.
Qui m’a foutu c’t’espèce d’andouille,
Qu’a seul’ment rien dans l’fond des couilles.

T’es rien poireau si tu supposes,
Que j’vais t’la sucer pour vingt ronds !
Allons aboule, encor’ quéqu’chose,
Tu verras si j’te la pompe à fond,
Tiens y a l’fils à Monsieur Auguss,
Qui m’donne trente sous quand j’la lui suce.

C’est des marlous d’ma connaissance
Mais…par où est-il donc passé,
Que j’y finiss’ sa p’tite jouissance,
C’est-y vous M’sieu, qu’j’ai commencé
Eh ! non ça c’est pas chouett’ tout de même.

Refrain final :
Cré nom de Dieu, cré nom de là,
Faut pas d’crédit dans c’métier là  (bis)